LA PLUME À MON ÉQUIPE
On a été licenciés, puis on a gagné, puis on a eu… Barnier.
Eh bien, nous y voilà. Septembre 2024. On pensait avoir tout vu. Après les 49-3 en pagaille, les promesses non tenues, les phrases creuses qui disent l’inverse de ce qui est vraiment voté in fine, on a eu le droit à une dissolution de l’Assemblée. Concrètement pour nous, au-delà des évidentes implications politiques, de l’incompréhension face à ces nouvelles élections provoquées au moment où l’extrême droite était au plus haut dans les sondages, au-delà de tout ça pour nous, c’était aussi un licenciement brutal, un coup de massue. Pas le temps de trop encaisser, quelques heures plus tard on était de nouveau en campagne !
Un goût particulier
Cette campagne, on l’a menée tambour battant à vos côtés, avec des hauts et des bas, beaucoup de hauts grâce aux militants extraordinaires qui ont afflué de partout. Cette campagne, on l’a gagnée. On l’a gagnée sur notre circonscription à Lyon, on l’a aussi gagnée au niveau national. Oui le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête. On savait dès le soir du 2nd tour qu’on n’aurait pas la majorité absolue, que ça allait être difficile. Mais nous, jamais on n’aurait pu penser que quelques semaines plus tard on serait de nouveau à lutter, dans l’opposition, contre un gouvernement dirigé par… Michel Barnier. Issu du parti Les Républicains, arrivé 5ème à ces élections législatives. Comment comprendre le maintien de la présidente de l’Assemblée nationale ? Comment comprendre que les macronistes se maintiennent à la présidence de commissions ? Après la défaite cuisante qui leur a été infligée ?
Pour nous qui commencions déjà à réfléchir à ce qu’on pourrait faire, enfin, une fois au pouvoir, quelles mesures nous prendrions en tout premier, vraiment cette rentrée a un goût particulier.
Une fatigue collective
Dans les couloirs du Parlement, l’air est saturé d’interrogations, de doutes. Les sourires se font rares, sauf peut-être chez ceux qui ont tiré leur épingle du jeu de ce grand chamboule-tout politique. Nous, on observe, on prend des notes, on se demande quand tout cela va enfin reprendre un semblant de logique.
Parce que oui, au-delà de la farce, nous on ressent une certaine lassitude. Une fatigue collective. Notre envie de nous battre encore pour ce qui nous tient à cœur – l’écologie, le climat, la justice sociale – en a pris un coup, après ce sprint sans ligne d’arrivée.
Pendant ce temps, le monde brûle, littéralement. Il ne se passe plus une semaine sans un nouveau record de chaleur, sans une tempête, une inondation ou une catastrophe naturelle qui nous rappelle que l’urgence climatique est là, sous nos yeux. Pas dans dix ans, pas en 2050. Maintenant. Mais le climat, dans tout ce cirque politique, est relégué au rang de préoccupation secondaire. Comme si, au milieu de ce grand brouillard, on avait oublié que la planète n’attend pas de trêve olympique, ou que nos institutions se remettent en ordre de marche.
Fin de batterie
Puis, il y a celles et ceux qu’on ne voit même plus, ou si peu. Ceux pour qui la crise est une constante, et non un événement ponctuel. Les personnes à la rue, invisibles sous les tentes qui s’entassent dans nos villes, dans les parkings ou sous les ponts. Combien d’entre elles survivront au prochain hiver ? Combien passeront encore une année de plus dans cette précarité extrême pendant que nous, ici, débattons de majorités introuvables et de chaises musicales ministérielles ? L’injustice sociale et l’urgence climatique sont les deux faces d’une même pièce. Elles frappent toujours les plus vulnérables en premier.
Et nous, là-dedans, on fait ce qu’on peut. On essaye de continuer à nous battre pour un avenir plus juste, plus humain. Mais franchement, on se sent un peu comme ces lampes de poche qui clignotent en fin de batterie : encore un peu de lumière, mais jusqu’à quand ?
Bref, on garde la tête haute, les pieds sur terre (ou dans la gadoue, c’est selon), et on continue à avancer. Parce que malgré tout, malgré ce brouillard épais, il y a toujours des raisons de se battre. Toujours une lumière au bout du tunnel, même si pour l’instant, elle ressemble plutôt à une petite étincelle vacillante. Mais on s’accroche.
L’équipe parlementaire de M-C Garin
Tout mon soutien a votre equipe, aux personnels de l’ombre. Aux petites fourmis qui avec patience et devouement deplaceront un jiur des montagnes. Courage. Ne lachez rien, votre perseverance c’est notre espoir de jours meilleurs. Restez soudes et soyez fiers de ce que vous accomplissez avec votre deputee.
Un grand soutien aussi. Vous n’êtes pas seul(E)s, nous sommes les petites mains des petites mains mais invisible. Et pourtant on fait notre part, on connaît votre valeur ( et vos valeurs )et on sait ce que vous faites pour nous. Pleins de bonnes ondes!
Courage a vous, tenez bon pour les milliers (millions ?) de gens qui se reconnaissent dans vos combats